Au suivant!!!!
Jusqu’à quand continuera-t-on l’élevage intensif et concentrationnaire!
La Russie a annoncé, samedi 20 février, avoir détecté les premiers cas de transmission à l’homme de la souche H5N8 de la grippe aviaire, ajoutant avoir informé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de cette « découverte importante ».
Ce virus a été détecté chez sept personnes contaminées dans une usine de volailles du sud du pays, où une épidémie de grippe aviaire a touché les animaux en décembre 2020, a détaillé à la télévision Anna Popova, à la tête de l’agence sanitaire russe Rospotrebnadzor. Elle a assuré que les malades « se sentent bien » et n’ont pas de complications.
« Des mesures ont été rapidement prises pour contrôler la situation » dans ce foyer d’infection, a-t-elle également affirmé. Si la souche H5N8 a « franchi la barrière interespèce » en se transmettant de l’oiseau à l’homme, « ce variant du virus ne se transmet pas d’une personne à l’autre à l’heure actuelle », a-t-elle encore déclaré.
Un virus à potentiel de mutation
La souche H5N8 de la grippe aviaire sévit actuellement dans plusieurs pays européens, dont la France, où des millions d’animaux ont été abattus pour arrêter sa progression.
Selon l’OMS, la transmission de la grippe aviaire à l’homme est un fait rare et nécessite « un contact direct ou étroit avec des oiseaux infectés ou avec leur environnement ». Cependant, ce virus « doit être surveillé » car il a un potentiel de mutation. La circulation de certains variants de la grippe aviaire chez les volailles est « préoccupante pour la santé publique », car ils sont en mesure de « provoquer des maladies graves chez les humains » qui ont « peu ou pas d’immunité contre le virus », ajoute l’OMS.
Samedi soir, le gouvernement français a assuré que la souche H5N8 de la grippe aviaire présente sur des volailles dans l’Hexagone ne présentait, à ce jour, « pas de risque de transmission à l’homme »,selon un communiqué des ministères de l’agriculture et de la santé. Des comparaisons sont en cours avec le virus ayant contaminé des personnes en Russie. « Les résultats de la comparaison des séquences du virus russe et des virus circulants sur notre territoire seront communiqués dès que possible », assurent les ministères.
À Suin et à Poisson, trois bovins ont été découverts morts, ce mercredi 21 octobre, au milieu des pâtures. La gendarmerie a ouvert des enquêtes pour déterminer les causes de ces décès.
Au lieu-dit des Comblettes, à la frontière entre Poisson et Paray-le-Monial, le champ est isolé. Là, à une centaine de mètres d’un chemin de caillou et à deux pas du Bois des Aisances, deux bovins ont été retrouvés morts ce mercredi après-midi. Philippe Ducrot, éleveur à Saint-Yan, propriétaire des animaux, explique : « je suis venu ce matin (ndlr : mercredi) un peu après 8 heures voir mes bêtes dans ce champ. Elles étaient toutes vivantes, j’en suis sûr. C’est un éleveur qui est venu dans une parcelle à côté l’après-midi qui m’a appelé. Il m’a dit que deux de mes bêtes étaient mortes ».
« Ce sont des limousines, qui sont plus sauvages que des charolaises
Sur place, deux génisses, des limousines âgées de deux ans, ont en effet perdu la vie. Prévenue, la gendarmerie s’est rendue sur place, pour dresser les premières constatations et tenter de comprendre les circonstances de ces décès. L’une des deux limousines aurait eu une oreille sectionnée, l’autre une marque sur le museau. Un vétérinaire s’est aussi déplacé. L’éleveur s’interroge : « le champ est isolé, il fait 15 hectares et je n’ai actuellement que 17 vaches ici… Je ne sais pas ce qui s’est passé. Si quelqu’un a fait ça, il a dû repérer les lieux avant… Et puis, ce sont des limousines, qui sont plus sauvages que des charolaises, donc pour les attraper ou les tuer, il faut savoir s’y prendre… ». Les brigades de gendarmerie de Paray et la brigade de recherche de Charolles sont chargées de l’enquête, notamment pour confirmer une potentielle intervention humaine.
Suin : un trou sur le front
Ce même mercredi, c’est le matin que Jean-Louis Marot, éleveur, a lui aussi trouvé une de ses bêtes mortes dans un champ, mais à Suin cette fois-ci, à 30 km de là. Il se rendait dans un de ses prés, le long de la route départementale reliant Beaubery à Saint-Bonnet-de-Joux, lorsqu’il a découvert sa génisse charolaise au sol. Selon lui, l’animal avait un trou sur le front, au-dessus des deux yeux, et un peu sang était visible. Entre peine et colère, il confiait hier : « la nuit, elles se tiennent à distance, quand j‘arrive avec mon tracteur, les bêtes ne viennent pas, elles sont méfiantes. Comment a-t-on pu faire ça ? ». La gendarmerie était sur place, pour une enquête ouverte pour déterminer, là aussi, les circonstances du drame.
« Philonicus le Thessalien amena un jour à Philippe [de Macédoine] un cheval nommé Bucéphale, qu’il voulait vendre treize talents. On descendit dans la plaine, pour essayer le cheval ; mais on le trouva difficile, et complètement rebours : il n’acceptait pas que personne le montât ; il ne pouvait supporter la voix d’aucun des écuyers de Philippe, et se cabrait contre tous ceux qui voulaient l’approcher. Philippe, mécontent, ordonna qu’on le remmenât, persuadé qu’on ne tirerait rien d’une bête si sauvage, et qu’on ne la saurait dompter. « Quel cheval ils perdent là ! s’écrie Alexandre, qui était présent ; c’est par inexpérience et timidité qu’ils n’en ont pu venir à bout […].
Alexandre s’approche du cheval, prend les rênes et lui tourne la tête en face du soleil, ayant observé apparemment qu’il était effarouché par son ombre, qui tombait devant lui et suivait tous ses mouvements. Tant qu’il le vit souffler de colère, il le flatta doucement de la voix et de la main ; ensuite, laissant couler son manteau à terre, il s’élance d’un saut léger, et l’enfourche en maître. D’abord il se contente de lui tenir la bride haute, sans le frapper ni le harceler ; mais, sitôt qu’il s’aperçoit que le cheval a rabattu de ses menaces et qu’il ne demande plus qu’à courir, alors il baisse la main, et le lâche à toute bride, en lui parlant d’une voix plus rude et en le frappant du talon. Philippe et tous les assistants regardaient d’abord avec une inquiétude mortelle, et dans un profond silence ; mais, quand Alexandre tourna bride, sans embarras, et revint la tête haute et tout fier de son exploit, tous les spectateurs le couvrirent de leurs applaudissements. Quant au père, il en versa, dit-on, des larmes de joie ; et, lorsque Alexandre fut descendu de cheval, il le baisa au front : « O mon fils ! dit-il, cherche un royaume qui soit digne de toi ; la Macédoine n’est pas à ta mesure » » (Plutarque, Vie des hommes illustres, t. III, Ier siècle).
Rite satanique ? Rite sacrificiel ? Fétichisme morbide ? Dérive sectaire inspirée des cavaliers de l’Apocalypse ? Ou, plus prosaïquement, cruauté gratuite encouragée par ce que les réseaux sociaux produisent de plus sordide en termes de « défi » ou de « challenge » ? Le mobile des auteurs des sévices très ritualisés – lacération à l’arme blanche, prélèvement d’organe suivi parfois de mise à mort – commis depuis plusieurs semaines sur des chevaux de toutes races, dans une grande moitié nord de la France, n’en finit pas d’interroger. Il laisse perplexes les enquêteurs de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique, ce service de police judiciaire qui, depuis Pontoise, coordonne la vingtaine d’enquêtes ouvertes sur tout le territoire, de la région Grand Est à la Normandie, confiées le plus souvent à la gendarmerie nationale, compétente en zone rurale.
Le phénomène n’est pas nouveau, des attaques d’équidés sont recensées depuis 2018 ; il connaît néanmoins depuis le début de l’été une recrudescence que certaines organisations de défense des éleveurs, comme le Conseil du cheval de Bourgogne-Franche-Comté, n’hésitent plus à qualifier de « déchaînement ». Pour la première fois, alors que les auteurs de ces actes odieux ont en commun d’agir avec sang-froid et une précision chirurgicale, une piste sérieuse semble avoir été ouverte. Le portrait-robot de l’un des deux agresseurs du propriétaire d’un ranch de Villefranche-Saint-Phal, dans l’Yonne, a pu être établi, mercredi 26 août, par la gendarmerie. Cet éleveur a été tiré de son sommeil par le hurlement de ses cochons après que deux hommes s’étaient introduits dans sa propriété pour s’en prendre à un cheval et deux poneys, frappés de plusieurs coups de serpette. Blessé par l’un des auteurs après avoir tenté de s’interposer, le pauvre homme a dû être hospitalisé. Ses agresseurs ont pris la fuite, mais les indications fournies par la victime ont permis d’établir, au moins pour l’un d’eux, un portrait très précis.
Chevaux de course, ânes et pouliches
Cette série d’actes morbides a commencé le 6 juin à Dieppe, en Seine-Maritime, où une jument à l’agonie a été retrouvée dans un champ, l’oreille droite tranchée. Deux semaines plus tard, non loin de là, à Grumesnil, un âne était tué dans son enclos, éborgné et mutilé. Sept équidés, au total, ont été martyrisés dans cette région durant l’été, avant que d’autres départements ne soient à leur tour frappés. Chevaux de course, de ferme ou d’équitation, pouliches et juments, ânes et poneys… Des animaux sont morts en Moselle, en Vendée, dans le Puy-de-Dôme, dans l’Aisne et dans la Somme. Ce week-end encore, dans la nuit du 22 au 23 août, des juments ont été prises pour cible dans les Deux-Sèvres, en Eure-et-Loir, en Mayenne et dans le Jura, département où quatre actes similaires, au moins, ont été répertoriés.
Les tortures imposées à ces animaux peuvent varier, mais toutes ont en commun d’être accompagnées de prélèvements d’organes ; l’oreille, en particulier, faisant penser au rite tauromachique. Le sordide a atteint des sommets à Cluny, en Saône-et-Loire, où une pouliche de dix-huit mois capturée au lasso a été poignardée au cœur, avant qu’un de ses yeux ne soit arraché et que son vagin ne soit prélevé. « Il faut vraiment être taré pour faire des trucs pareils », s’est ému au micro de RTL le propriétaire du ranch de l’Espoir, grâce auquel un portrait-robot a pu être esquissé, dans l’Yonne.
La multiplicité des théâtres d’agression semble indiquer que cette série d’attaques relèverait davantage du phénomène de contagion, sans doute encouragé sur les réseaux sociaux – les enquêteurs parlent de « mimétisme » –, que d’un gang organisé. Pour autant, le mode opératoire des auteurs trahit, dans la plupart des affaires répertoriées, une connaissance des animaux, de leur comportement, de leurs réactions face à une situation de danger, mais aussi de leur anatomie. On ne s’introduit pas facilement dans un enclos pour immobiliser et mettre à terre un animal de cette taille (impossible, disent les experts, de mutiler un cheval debout), pour le martyriser et le tuer. Certains auteurs semblent avoir administré un tranquillisant à leur proie avant de les torturer ; d’autres bêtes ont été assommées ou victimes d’un « tord-nez », appareil utilisé en médecine vétérinaire. La « précision » de certaines découpes interpelle également les services d’enquête, qui se sont rapprochés de leurs homologues allemands, belges et britanniques, où des affaires similaires sont traitées.
« Aucune hypothèse n’est privilégiée »
Mis à part le portrait-robot établi en Bourgogne, les indices sont minces. Mercredi 26 août, le procureur de Lons-le-Saunier (Jura) a lancé un « appel à témoins » après une nouvelle série d’agressions, commises ce week-end près de Saint-Claude (deux juments blessées aux parties génitales) et lundi encore à Courlans (un cheval mutilé).
« Aucune hypothèse n’est privilégiée, qu’il s’agisse du mobile ou de l’identité des auteurs », a fait savoir la gendarmerie, qui publie régulièrement, dans la presse et sur Twitter, une série de recommandations à l’intention des éleveurs, auxquels elle enjoint de surveiller leurs bêtes ; de les rentrer la nuit dans la mesure du possible ; d’éviter en tout état de cause de laisser un licol visible quand l’animal est au pré. Les gendarmes encouragent les propriétaires à leur signaler tout comportement suspect, voire à poser de petites caméras de chasse pour démasquer d’éventuels agresseurs. En cas d’attaque, les lieux ne doivent pas être modifiés.
L’émotion suscitée par ces actes de cruauté n’a pas échappé à Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, lequel a publié un tweet dans lequel il assure que ses services sont « mobilisés » face à cette « vague ignoble de mutilation de chevaux ». En s’en prenant à cette espèce, les malfaiteurs ont atteint leur but et symboliquement visé juste, s’ils voulaient susciter l’émoi dans l’opinion. Le « meilleur ami de l’homme » figure dans le tiercé de tête des animaux préférés des Français, avec le chien et le chat. La Fédération française d’équitation estime à un million le nombre d’équidés vivant sur notre sol.
Psychose
Pour conjurer la psychose, les éleveurs tentent de s’organiser. Plusieurs « groupes » ont été créés sur les réseaux sociaux, à l’instar de « Justice pour nos chevaux », qui collecte tous les témoignages susceptibles de mettre les enquêteurs sur une piste. À Lannion, en Bretagne, une page « Surveillance équidés » rassemble plus d’un millier de propriétaires pour organiser des tours de ronde nocturnes. La Ligue des animaux a lancé une pétition pour réclamer la création d’une « cellule de crise » tandis que plusieurs organisations de défense des animaux (Fondation Brigitte Bardot, 30 Millions d’amis, Fédération française d’équitation…) ont manifesté leur intention de se constituer partie civile, chaque fois qu’une information judiciaire sera ouverte.
Les peines encourues peuvent ne pas sembler à la mesure de l’émotion qu’ils suscitent, mais les actes de cruauté et les sévices sur animaux (y compris de nature sexuelle) sont punis de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende, à l’article 521-1 du Code pénal. En l’espèce, d’autres infractions pourraient être visées, telles que le vol aggravé (cinq ans de prison), voire le trafic d’espèces en bande organisée, qui porte à sept ans la peine encourue
Le mystère plane toujours sur l’identité des tortionnaires de chevaux, après les nombreuses attaques enregistrées ces dernières semaines. Une chose est sûre, toutefois : les druides de Bretagne balayent d’un revers de la main les accusations formulées à leur encontre, entre mythe et fantasme. « Circulez, il n’y a rien à voir », assure à France Bleu Per Vari Kerloc’h, le grand druide de Bretagne.
« Je suis tombé du placard ! » dit-il après avoir eu connaissance des accusations visant ses pairs dans le dossier des chevaux mutilés en Bretagne. Et d’ajouter : « Nous nous réclamons d’une philosophie de la nature. Nous respectons le vivant, la vie, et surtout nous condamnons la cruauté. Je n’imaginais à aucun instant qu’on apposerait le mot druides à ces barbaries. »
La crainte de « suspicions » et de « vengeances »
Également à la tête de la Gorsedd de Bretagne – une association loi de 1901 qui constitue la fraternité des druides, bardes et ovates dans la région –, Per Vari Kerloc’h bat en brèche l’éventuelle existence, encore parfois fantasmée, du « druide sacrificateur », qui pratiquerait des rituels sacrificiels d’animaux ou d’humains. « Circulez, il n’y a rien à voir. Ce n’est même pas envisageable ! » dit-il à France Bleu. « Je comprends tout à fait que les gens désirent des explications. Mais je suis inquiet, car certains voudraient faire justice eux-mêmes. Je ne veux pas que cela déclenche des suspicions et des vengeances », poursuit le grand druide de Bretagne, lui-même propriétaire de chevaux.
Plusieurs chevaux ont été gravement mutilés cet été en Allemagne. Les enquêteurs de la police soupçonnent un « tueur en série d’équidés » de type sadique.
L’affaire des juments écharpées et mutilées dans le Jura français fait écho à plusieurs cas similaires qui ont eu lieu au cours de l’été en Allemagne. Parties génitales tailladées, ventres tranchés… Les blessures sont toujours les mêmes et les enquêteurs allemands essaient en ce moment d’établir s’il existe un lien entre plusieurs cas signalés en Basse-Bavière et dans le Palatinat. Dans ces deux régions, des chevaux ont été torturés de façon semblable. Début juillet, dans le Palatinat, une jument a succombé à des blessures aux parties génitales. La bête avait dû être piquée. Un acte identique a été de nouveau commis il y a deux jours dans la localité bavaroise de Grafenau : un inconnu s’est approché de nuit d’une jument qui paissait dans le pré d’une école d’équitation et lui a tranché le ventre sur une longueur de 10 centimètres au niveau des parties sexuelles. Dans le cadre de l’enquête pour « actes de cruauté sur un animal domestique », un appel à témoins a été lancé. La police, encore bredouille, ne dispose pour le moment d’aucune piste permettant d’identifier le coupable.
Ce n’est pas la première fois que des agressions sont commises contre des juments en Allemagne. Entre 1993 et 2003, un tueur en série surnommé par la presse « Der Pferderipper », l’éventreur des chevaux, du nom de Jack the Ripper, ce tueur en série ayant sévi dans le quartier londonien de Whitechapel en 1888, avait déjà blessé ou tué une centaine d’animaux. Armé d’un couteau, d’une lance ou d’un pistolet, cet homme, qui sévissait dans le nord de l’Allemagne, n’a jamais été retrouvé. Le portrait-robot qui avait été établi à l’époque décrivait un homme d’une cinquantaine d’années, costaud, sans doute originaire de Basse-Saxe. Les enquêteurs tablaient sur une personne qui vivait isolée, vraisemblablement un amateur de tir ou un chasseur, aguerri au maniement des armes à feu et, comme dans les cas de cet été, quelqu’un d’inhibé sexuellement qui se soulageait sur les juments de l’agressivité qu’il éprouvait vis-à-vis des femmes.
En 2004, la célèbre émission télévisée Aktenzeichen XY ungelöst (« Dossier XY non résolu ») présentait le cas aux téléspectateurs, les incitant à se manifester s’ils avaient un indice sur l’identité du coupable. Cette affaire avait profondément ému toute l’Allemagne et plus de cinq cents personnes appelèrent le standard débordé. Une enquête avait été ouverte dans cent cinquante cas et une récompense avait été offerte à qui fournirait des informations permettant de démasquer le coupable d’agressions aussi atroces. Cette affaire avait inspiré plusieurs livres et un film, mais le pervers n’avait jamais été identifié. Plusieurs psychiatres allemands se sont penchés sur ces cas, concluant à une perversion sexuelle de type sadique. Molester les chevaux, c’est une façon de les abaisser et de prouver sa propre potence. Les agresseurs sont généralement des hommes d’âge moyen originaires de toutes les couches sociales. Traumatisés, incapables d’éprouver de l’empathie pour les animaux, ils ont eux-mêmes été victimes de violences.
Faits qui se sont déroulés aux États-Unis dans les années 1970.
Les plus inquiétants remontent au 29 août 1974. Dans le Nebraska, le Daily Tribune titre : « Bétail mutilé, hélicoptères interdits et objets volants non identifiés inquiètent les habitants ». Un quarter horse a été retrouvé mutilé, c’est le cinquième animal attaqué en quelques jours dans des conditions non élucidées. Des riverains évoquent également, au même moment, d’étranges lumières venues du ciel. Un témoin : « Deux garçons étaient dehors […] Ils ont vu une lumière qui venait droit sur eux. Ça leur a mis une sacrée frousse, ils sont immédiatement revenus à la maison. » Un deuxième a également aperçu une lumière à travers les arbres, et un troisième est plus précis : « Je suis sorti pour rentrer les veaux et j’ai vu une grosse boule de feu rouge. Elle s’est soulevée du sol puis est sortie. Comme il faisait nuit, je ne pouvais pas dire à quelle distance elle était. »
Le shérif tente de calmer les esprits. Sûrement des hélicoptères non autorisés, rassure-t-il. Mais les plus folles rumeurs courent déjà sur ces étranges objets volants. À l’heure des réseaux sociaux et de la diffusion en masse des fake news, on imagine sans peine l’écho qu’auraient aujourd’hui de tels propos relayés dans la presse. À l’époque, déjà, un citoyen américain menace dans le journal : « Doors are locked, guns are loaded [les portes sont fermées et les armes chargées]. »
« Étranges actes de sorcellerie »
Cinq jours plus tard, le 4 septembre, le sénateur républicain du Nebraska, Carl Curtis, s’empare de l’histoire et écrit au directeur du FBI, Clarence Kelley. Évoquant une série d’incidents ayant eu lieu dans son État mais aussi dans les contrées voisines, l’élu relate des démembrements de bétail mis en scène dans « une sorte d’étranges actes de sorcellerie ». Après les extraterrestres, les rituels sataniques. En janvier 1975, l’agence du FBI de Minneapolis produit un nouveau rapport, expliquant que, sur sa juridiction, trois États sont touchés : le Minnesota, le Dakota du Sud et le Dakota du Nord.
Renards ou opossums coupables ?
Les exactions sont toujours les mêmes : les cadavres des animaux sont profanés. Il peut s’agir des organes sexuels, des oreilles, de la langue… « Dans certains cas, le sang des animaux apparaît avoir été complètement drainé », lit-on. Des vétérinaires sont chargés d’examiner les dépouilles et de ramener un peu de rationalité. Plusieurs concluent que les bestiaux sont décédés de mort naturelle ou ont été tués et dévorés par d’autres prédateurs carnivores. De la vermine, en somme. Quant aux coupures à la précision chirurgicale observées sur certains cadavres, elles pourraient être liées aux dents particulièrement acérées des renards. Des dents de carnassier, destinées à déchirer la viande.
Une note de Richard Hilde, un agent en poste dans le Dakota, vient préciser ce que les scientifiques entendent par « mort naturelle ». Un médecin interrogé par ses soins, le Dr Wilson, estime que les mutilations constatées sont compatibles avec celles que peuvent infliger justement des renards ou des opossums, l’animal rendu célèbre par le dessin animé L’Âge de glace. Selon Wilson, ces bestioles s’attaqueraient en effet souvent en premier lieu au nez, aux lèvres, au pis et aux parties génitales de leurs proies.
Soucoupes volantes
Des fermiers corroborent cette hypothèse, affirmant qu’aucune trace humaine, empreinte ou marque de véhicule n’a été découverte à proximité de leurs animaux morts. Mais les plus complotistes y voient la preuve que les attaques sont l’œuvre de puissances surnaturelles, forçant journalistes et scientifiques à procéder à de rigoureux fact-checkings. Un certain Terry Mitchell assure, par exemple, à qui veut l’entendre qu’une soucoupe volante s’est posée à proximité du bétail, écrasant des arbres et créant un étrange cercle sur le sol. L’enquête montrera que les branches ont en réalité été cassées par le vent ou coupées par ses soins. Les cercles ? Des tas de neige empilés sur des silos.
Morts naturelles ou rituelles
Des analyses effectuées en laboratoire montrent aussi qu’un cheval, que l’on croyait tué par l’homme, était en réalité mort de dysenterie. Quelques demeurés attendraient-ils que des bêtes dépérissent de maladie ou de mort naturelle pour ensuite les charcuter selon un rituel sordide afin de semer la terreur ? Les croyances sont tenaces. Mais force est de constater, comme l’affirme en 1979 lors de la conférence d’Albuquerque la vétérinaire Claire Hibbs, que les faits qu’elle a pu examiner sont de plusieurs sortes : prédateurs, charognards, mutilations liées à des « instruments tranchants », dit-elle.
En avril 1975, c’est au tour du sénateur démocrate du Colorado Floyd Haskell d’affirmer que « les incidents sont trop étendus et potentiellement trop graves pour que l’ordre public les ignore ». L’élu incite le FBI à intervenir pour rassurer la population : « Les propriétaires de ranchs se sont armés pour défendre eux-mêmes leur troupeau et leur famille […] Quelque chose doit vraiment être fait avant que quelqu’un ne soit blessé », lit-on dans sa missive.
Porte repeinte en rouge sang
L’enchaînement des faits est troublant. En 1979, quand le sénateur Schmitt lance sa grande campagne pour faire la lumière sur les affaires, il adresse plusieurs documents au procureur général de l’État qui, le 10 janvier, lui répond : « Je dois dire que les documents qui m’ont été envoyés relatent l’existence d’un des plus étranges phénomènes que j’ai eu à connaître. » Parmi eux, un article du journal Esquire, aujourd’hui disponible en ligne, relate toute l’histoire, y compris celle du cheval Snippy, retrouvé la gorge coupée à la fin des années 1960, et dont la mort n’a jamais pu être entièrement éclaircie, faute de traces dans un rayon de plusieurs dizaines de mètres. Peut-être le premier meurtre avec préméditation d’une série macabre, postule le journal.
Esquire narre aussi les aventures de Flickinger, un flic du Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives (ATF) qui, en 1974, sera chargé d’enquêter sur les malades capables de commettre de tels actes. Des prisonniers ont en effet, depuis leur cellule, rédigé des lettres pour expliquer que les mutilations étaient l’œuvre d’un culte satanique. Quelques allumés procèdent par mimétisme – ce qui est certainement le cas en France, également, dans le cas de l’affaire des chevaux mutilés, selon les enquêteurs. À l’époque, des délateurs expliquent que les satanistes pourraient bientôt s’attaquer aux humains. Flickinger fera chou blanc, ce qui ne l’empêchera pas de voir sa porte d’entrée repeinte en rouge sang…
Interrogé par le journaliste d’Esquire, un fonctionnaire de l’ATF se bidonne. À la question « Comment résoudre l’affaire ? », il répond, avec un humour tout américain : « Il faudrait déguiser deux types en taureau avec des testicules particulièrement volumineux, placer le leurre sur le terrain et attendre. »
La vérité est ailleurs
En 1980, le FBI referme le dossier, après un rapport très controversé de l’agent Kenneth Rommel. Si, selon certaines estimations, près de 10 000 bêtes pourraient avoir été mutilées sur la dernière décennie, le FBI conclut que, dans la majorité des cas, les bêtes sont mortes de cause naturelle (maladie et action combinée des prédateurs). Une explication rationnelle qui n’a cependant pas convaincu de nombreux Américains, lesquels remarquent que les mutilations avaient quasiment cessé à partir du moment où le FBI s’était saisi de l’enquête. The truth is out there.
Six taureaux torturés jusqu’à la mort: la corrida reprend
La corrida, c’est la torture devant un public de tous âges, d’animaux rendus quasi inoffensifs, suivie de leur mise à mort systématique. Hier, le 26 juillet 2020, avait lieu la première novillada depuis la sortie du confinement en France. Nos enquêteurs s’y sont rendus et ont rapporté des images d’une violence effarante. Les aficionados ont pu oublier le coronavirus en se réjouissant du massacre de six taureaux par des jeunes à peine adultes.
Première novillada de l’année
Car une novillada, c’est l’une des premières corridas de jeunes toreros, tout juste sortis d’une école de tauromachie face à de jeunes taureaux. L’an dernier, nous avions infiltré celle de Nîmes et montré à tous comment on apprend, parfois sous la contrainte, à des enfants à tuer des veaux apeurés.
Taureaux, chevaux, tous perdants dans l’arène
Si les chevaux voyaient le taureau, la violence, le sang, ils se cabreraient et fuiraient. Mais ils sont dressés pour suivre aveuglément les ordres des picadors, qui les emmènent au-devant du danger. Les yeux cachés, ils n’ont d’autre choix que d’obéir sous peine d’être rudoyés. C’est ainsi que ces humains aiment les animaux : soumis et dociles, utilitaires. Qu’ils reçoivent les coups des taureaux luttant pour survivre ou de leurs cavaliers, les chevaux sont, eux aussi, perdants à la corrida.
Parfois à six contre un, armés et organisés, ils humilient et tuent…
Cette année, rien n’a changé. La cruauté, une fois de plus, s’est montrée au grand jour. Six taureaux ont perdu la vie coup sur coup sous les « hourras » et les « bravos ». Mutilés, vidés d’une grande partie de leur sang… dans la terreur et le désespoir, avant que leurs cadavres soient traînés tout autour de la piste, pour assouvir le goût du sang de ces assoiffés de violence gratuite.
Notre enquêteur sur place analyse :
« Les taureaux refusent de se battre. Ils fuient l’affrontement. Ils ne font que réagir aux stimulations des humains qui les entourent, les amenant à un acte de combat. Mais c’est uniquement motivé par la peur : ils n’ont d’autre choix que celui-là. Se défendre et répondre à une effroyable douleur. »
Il ne manquerait plus que ce soit sale…
L’un après l’autre, ils tenteront de fuir, puis acculés, provoqués de toutes parts, ils seront forcés d’avancer dans le piège pervers tendu par ces primates humains, et mourront dans d’incommensurables souffrances. Où est la Culture dont parlent nos ministres, dans cette « tradition » perverse qu’est la jouissance de voir mourir un être à petit feu de la pire manière ?
La puntilla, sorte de poignard à lame courte et large, enfoncée entre les deux cornes puis secouée dans le crâne de ces pauvres êtres condamnés, sonnera paradoxalement le glas de leur souffrance. Pendant l’ultime tour de piste, les crottes seront ramassées : il ne faudrait pas que le sol soit sale pour la mise à mort suivante…
On est loin des certitudes affichées dans la télé.
Un tigre d’un zoo du Bronx à New York a été testé positif au Covid-19, a indiqué dimanche 5 avril l’institution, une maladie que le félin aurait contractée auprès d’un gardien ne présentant alors aucun symptôme.
Ce tigre malais de quatre ans appelé Nadia, sa soeur Azul, deux tigres de l’Amour et trois lions d’Afrique souffrent tous de toux sèche, mais devraient se rétablir complètement, indique le zoo dans un communiqué.
«Nous avons testé le félin en prenant toutes les précautions et nous nous assurerons que toute connaissance acquise sur le Covid-19 contribuera à la compréhension de ce nouveau coronavirus dans le monde», ajoute le communiqué envoyé à l’AFP. «Bien que leur appétit ait diminué, les félins du zoo du Bronx se portent grâce aux soins vétérinaires et se montrent vifs, alertes et interactifs avec leurs gardiens», selon la même source.
«On ne sait pas comment cette maladie va se développer chez les grands félins car les différentes espèces peuvent réagir différemment aux nouvelles infections, mais nous allons continuer à les surveiller de près et à anticiper un rétablissement complet», indique encore l’institution new yorkaise. Les quatre zoos et l’aquarium de New York – métropole dont le nombre de décès dus au virus a dépassé 4000 – sont fermés depuis le 16 mars.
Fin mars, un chat a été infecté par le nouveau coronavirus en Belgique, contaminé par son maître qui était malade, selon les autorités sanitaires belges qui avaient alors exclu tout risque de contamination de l’animal à l’homme. Des cas similaires ont été signalés à Hongkong où deux chiens ont été testés positifs au Covid-19. Ces animaux auraient contracté le virus auprès des personnes avec lesquelles ils vivent.
Le zoo du Bronx a déclaré que des mesures préventives étaient en place pour les gardiens ainsi que pour tous les félins des zoos de la ville.
En juillet 2018, Brigitte Bardot abordait la question de la cause animale avec Emmanuel Macron. Le Président de la République lui avait alors fait des promesses. Un an et demi plus tard, l’actrice de 85 ans attend toujours une réponse. Très énervée, elle n’hésite pas à le faire savoir.
Réputée pour son franc-parler, Brigitte Bardot n’est pas du genre à mâcher ses mots. Surtout lorsqu’il s’agit de défendre de la cause animale. En juillet 2018, elle n’hésitait d’ailleurs pas à discuter du sujet avec Emmanuel Macron. Un an et demi plus tard, B.B attend toujours des avancées de la part du gouvernement. Très énervée, elle a interpellé le Président de la République sur les réseaux sociaux. Dans un communiqué posté sur Twitter, Brigitte Bardot reproche à Emmanuel Macron ses « silences coupables ». « Lorsque vous m’avez priée de vous rencontrer en juillet 2018, le premier mot que vous m’avez dit est : ‘vous allez m’engueuler’, ce à quoi j’ai répondu : ‘non, car vous ne m’avez encore rien promis' », commence-t-elle.
La Présidente de la Fondation Brigitte Bardot rentre très vite dans le vif du sujet en rappelant à Emmanuel Macron ses promesses. Au cours de cette rencontre, les deux partis avaient évoqué quatre points : l’abolition de la dérogation des égorgements des sacrifices rituels dans les abattoirs, l’abolition de l’hippophagie en France, l’arrêt immédiat des élevages concentrationnaires des poules pondeuses en cages et l’arrêt immédiat du broyage des poussins vivants. « Vous deviez me donner une réponse en 2018 », indique-t-elle. Mais depuis, silence radio.
L’actrice de 85 ans poursuit en poussant un coup de gueule. « Alors oui, aujourd’hui Monsieur le Président, je vous engueule. Je vous engueule de n’avoir aucune envergure, de mépriser toutes les faiblesses, toutes les souffrances humaines ou animales, de n’avoir aucune empathie, aucune compassion, aucune sensibilité, aucune humanité ». Elle déclare lui en vouloir de « soutenir les chasseurs » et l’associe à eux. « Depuis votre élection tout n’est que sang et violence ! », avance-t-elle. Reste à savoir si Emmanuel Macron sera touché par ce cri du cœur.