Covid-19 : probables réinfections

Covid-19 : probables réinfections chez des résidents d’une maison de retraite

Lors d’une première flambée, au total, 20 des 115 résidents et 5 des 143 membres du personnel de la maison de retraite se révèlent être positifs pour le SARS-CoV-2 entre le 16 juillet et le 11 août 2020. Huit résidents sont hospitalisés, dont cinq décèdent. On ne dénombre pas d’hospitalisation ou de décès parmi le personnel de l’établissement.
Trois mois plus tard, le 30 octobre 2020, cette même maison de retraite rapporte à l’office fédéral de santé publique du Kentucky et aux autorités locales deux cas de Covid-19, confirmés par RT-PCR, survenus parmi ses résidents. Le même protocole de tests que celui appliqué lors de la première flambée épidémique est alors suivi. Les résidents et les membres du personnel se soumettent à un test RT-PCR deux fois par semaine. Entre le 30 octobre et 7 décembre 2020, les tests RT-PCR pour le SARS-CoV-2 de 85 des 114 résidents (environ les deux-tiers) et 43 des 146 membres du personnel (environ un tiers) se révèlent être positifs. Lors de cette seconde flambée épidémique, 15 résidents décèdent. On ne compte aucun mort parmi le personnel.
Parmi les douze résidents qui avaient contracté la Covid-19 en juillet-août 2020, cinq étaient toujours hébergés lors de la seconde flambée épidémique survenue plus de trois mois plus tard dans ce même établissement. Par ailleurs, sur les cinq membres du personnel qui y travaillaient en juillet et dont le test PCR était alors revenu positif, un seul y exerçait encore en octobre. Ce dernier n’a pas été contaminé lors de la seconde flambée épidémique.
Parmi les cinq résidents ayant développé un second épisode de Covid-19, il est à noter que seulement deux étaient symptomatiques lors de la première flambée épidémique. En effet, ils n’avaient pas alors présenté ni fièvre, ni symptômes respiratoires et n’avaient donc pas été hospitalisés. Une femme avait eu des nausées treize jours après un test PCR positif, tandis qu’une autre avait manifesté des symptômes gastro-intestinaux quatre jours avant qu’un test soit réalisé, et qui avaient persisté pendant dix-sept jours. Durant les trois mois écoulés entre la première et la seconde flambée épidémique, les symptômes avaient totalement disparu.
Alors que trois des cinq patients atteints une seconde fois de Covid-19 ont été asymptomatiques lors de leur premier épisode infectieux, tous les cinq ont présenté des symptômes lors du deuxième épisode infectieux. En outre, deux patients ont présenté des symptômes plus graves que ceux qu’ils avaient manifesté lors de la première infection par le SARS-CoV-2. Lors du nouvel épisode, un résident, qui avait du mal à respirer, a développé une insuffisance respiratoire. Il avait dû être hospitalisé et est décédé.

« Ces résultats soulignent l’importance du maintien des mesures et gestes barrières permettant de réduire le risque de transmission, même chez les personnes ayant déjà eu un résultat positif au test de dépistage PCR du SARS-CoV-2. Ils confirment la possibilité d’une réinfection dans cette population, même si on ne dispose pas de preuves définitives en raison de l’absence de séquençage génomique. Ces résultats montrent également que la maladie Covid-19 peut être plus grave lors d’une seconde infection », déclarent Alyson Cavanaugh et ses collègues du département de santé publique du Kentucky et de l’Epidemic Intelligence Service des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

Source Réalités Biomédicales, Marc Gozlan

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