La forêt souffre

La forêt souffre en Allemagne, mais en France aussi, si j’en juge par ce que je vois dans le Livradois.

Incendies, sécheresse et infestations menacent les forêts allemandes

BERLIN (Reuters) – L’état des forêts allemandes s’est détérioré à un niveau record en raison des incendies, de la sécheresse et d’une infestation d’insectes nuisibles, a déclaré le ministre de l’agriculture mercredi, ce qui a incité les groupes environnementaux à réclamer des politiques plus respectueuses de l’environnement.

Le nombre d’arbres morts en 2020 a atteint un niveau record et selon une enquête annuelle menée sur les forêts, seulement 21% des arbres analysés avaient une canopée intacte. Il s’agit de la valeur la plus basse depuis le début de l’évaluation en 1984.

« Nous avons besoin de nos arbres et de nos forêts en Allemagne : ils offrent une protection pour le climat, un habitat pour une faune et une flore diversifiées, ils purifient l’air et l’eau, sont des réservoirs de dioxyde de carbone, et représentent des lieux de loisir pour l’homme », a déclaré la ministre de l’agriculture Julia Klöckner.

L’étude, qui porte chaque année sur 10.000 arbres, a montré qu’une proportion record de 1,7% des arbres observés sont morts entre 2019 et 2020, soit près de 10 fois la moyenne.

Les épicéas ont été particulièrement touchés et environ 4,3% d’entre eux sont morts. L’étude a cité une infestation de scolytes comme étant la principale cause. La situation s’est aggravée en raison d’un été sec qui a permis à ces coléoptères de s’enfoncer dans les écorces.

(Madeline Chambers; version française Federica Mile)

Variant Covid

Un nouveau variant, le quatrième, a été découvert par des chercheurs de l’université d’Edimbourg, en Ecosse. Il s’agirait d’une version du virus assez semblable aux variants sud-africain et brésilien, plus résistante par conséquent aux vaccins développés à l’heure actuelle. Des cas seraient notamment apparus en France. De quoi inquiéter les autorités.
Ce variant, le quatrième à être détecté par les scientifiques depuis le début de la pandémie, est aujourd’hui connu sous le nom de B.1.525, comme le rapportent les chercheurs dans leur étude. On n’en connaît pas encore l’origine, mais les scientifiques ont recensé des cas au Royaume-Uni (39), au Danemark (35), au Nigeria (29), aux États-Unis (10), et… en France (5). Le variant, dont les premiers cas remonteraient à mi-décembre, circulerait déjà dans au moins 13 pays.

Ce nouveau variant aurait subi la même mutation génétique que ses « cousins » sud-africain et brésilien. Une mutation nommée E484K, située sur la protéine Spike du coronavirus, qui rend le virus plus apte à pénétrer dans les cellules et donc à contaminer l’hôte. Cette mutation a ceci de redoutable qu’elle rend le SARS-CoV-2 insensible aux vaccins développés à l’heure actuelle, quels qu’ils soient. De quoi sérieusement inquiéter les autorités sanitaires françaises, d’autant que le variant est donc déjà présent dans le pays.

Seule bonne nouvelle, avec ce troisième variant à avoir subi la mutation E484K, les laboratoires possèdent désormais une information importante pour gommer l’inefficacité de leurs vaccins face à ces nouveaux variants. Il leur suffit de cibler cette mutation en priorité dans l’élaboration de leurs nouvelles formules. C’est ce qu’explique en tout cas Jonathan Stoye, virologue interrogé par le journal britannique

Au tour du H5N8?


Au suivant!!!!
Jusqu’à quand continuera-t-on l’élevage intensif et concentrationnaire!

La Russie a annoncé, samedi 20 février, avoir détecté les premiers cas de transmission à l’homme de la souche H5N8 de la grippe aviaire, ajoutant avoir informé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de cette « découverte importante ».

Ce virus a été détecté chez sept personnes contaminées dans une usine de volailles du sud du pays, où une épidémie de grippe aviaire a touché les animaux en décembre 2020, a détaillé à la télévision Anna Popova, à la tête de l’agence sanitaire russe Rospotrebnadzor. Elle a assuré que les malades « se sentent bien » et n’ont pas de complications.

« Des mesures ont été rapidement prises pour contrôler la situation » dans ce foyer d’infection, a-t-elle également affirmé. Si la souche H5N8 a « franchi la barrière interespèce » en se transmettant de l’oiseau à l’homme, « ce variant du virus ne se transmet pas d’une personne à l’autre à l’heure actuelle », a-t-elle encore déclaré.

Un virus à potentiel de mutation

La souche H5N8 de la grippe aviaire sévit actuellement dans plusieurs pays européens, dont la France, où des millions d’animaux ont été abattus pour arrêter sa progression.

Selon l’OMS, la transmission de la grippe aviaire à l’homme est un fait rare et nécessite « un contact direct ou étroit avec des oiseaux infectés ou avec leur environnement ». Cependant, ce virus « doit être surveillé » car il a un potentiel de mutation. La circulation de certains variants de la grippe aviaire chez les volailles est « préoccupante pour la santé publique », car ils sont en mesure de « provoquer des maladies graves chez les humains » qui ont « peu ou pas d’immunité contre le virus », ajoute l’OMS.

Samedi soir, le gouvernement français a assuré que la souche H5N8 de la grippe aviaire présente sur des volailles dans l’Hexagone ne présentait, à ce jour, « pas de risque de transmission à l’homme », selon un communiqué des ministères de l’agriculture et de la santé. Des comparaisons sont en cours avec le virus ayant contaminé des personnes en Russie. « Les résultats de la comparaison des séquences du virus russe et des virus circulants sur notre territoire seront communiqués dès que possible », assurent les ministères.

Barrière nasale anti covid

Un traitement nasal par un polymère lipopeptidique fait barrière au virus SARS-CoV-2

Science  17 Feb 2021

Containment of the COVID-19 pandemic requires reducing viral transmission. SARS-CoV-2 infection is initiated by membrane fusion between the viral and host cell membranes, mediated by the viral spike protein. We have designed lipopeptide fusion inhibitors that block this critical first step of infection, and based on in vitro efficacy and in vivo biodistribution selected a dimeric form for evaluation in an animal model. Daily intranasal administration to ferrets completely prevented SARS-CoV-2 direct-contact transmission during 24-hour co-housing with infected animals, under stringent conditions that resulted in infection of 100% of untreated animals. These lipopeptides are highly stable and thus may readily translate into safe and effective intranasal prophylaxis to reduce transmission of SARS-CoV-2.

covid et paracétamol

Covid-19 : du paracétamol à la vaccination impossible

A maintes reprises, j’ai essayé dans Pharmacorama d’attirer l’attention sur les effets indésirables possibles du paracétamol pourtant conseillé par le Ministre de la Santé : il réduit la formation des anticorps induits par les vaccins et supprime la fièvre, moyen de défense contre les infections.

Il est quant même curieux qu’un Ministre de la Santé ait pu prôner l’utilisation du paracétamol en cas de Covid-19 sans qu’aucune étude ne soit venue confirmer son innocuité et, à ma connaissance, sans qu’aucune étude, sous l’égide de nos brillants organismes de recherche, n’ait même été envisagée.

Je voudrais revenir sur 2 exemples concrets d’infection par le Covid-19, celui du Président Macron et celui du Président Trump. Tous deux ont donc eu le Covid-19 et en ont guéri en quelques jours. Mais le Président Trump, qui en raison de son âge avait un risque de décès élevé a eu un traitement par anticorps qui s’est montré très efficace. Pour le Président Macron, beaucoup plus jeune et apparemment en bonne condition physique, on ne sait pas grand-chose de son éventuel traitement, le secret médical a été bien gardé, l’ordre des médecins a sans doute été satisfait, on ne sait même pas s’il a suivi le conseil de son Ministre de la Santé prônant l’utilisation du paracétamol.

Revenons à la situation d’aujourd’hui. Nous comptions sur le vaccin anti-Covid. Seulement voilà, le vaccin anti Covid est inaccessible, comme les centres de vaccination d’ailleurs.

Il faut noter que le traitement utilisé par Trump, un produit de Regeneron, est commercialisé aux USA. L’Allemagne a commandé 200 000 doses du produit Regeneron. Qu’en est-il de la France? Si ce produit était disponible en France, comment serait organisée sa distribution sachant que son efficacité est maximale dans les premiers temps de l’infection?
Soit dit en passant, Sanofi aurait revendu ses part de Regeneron il y a quelques temps…

Docteur Pierre Allain
Ancien professeur de pharmacologie à la Faculté de Médecine d’Angers

Bonne nouvelle

Un « preprint » nous annonce enfin une bonne nouvelle à propos d’un vaccin.
Pourvu que ça se confirme, apparemment le Pfizer Biontech réduirait aussi la charge virale. 

« Beyond their substantial protection of individual vaccinees, it is hoped that the COVID-19 vaccines would reduce viral load in breakthrough infections thereby further suppress onward transmission. Here, analyzing positive SARS-CoV-2 test results following inoculation with the BNT162b2 mRNA vaccine, we find that the viral load is reduced 4-fold for infections occurring 12-28 days after the first dose of vaccine. These reduced viral loads hint to lower infectiousness, further contributing to vaccine impact on virus spread. »

Délétion du virus

Extrait du journal Le Monde
Des chercheurs de la faculté de médecine de l’université de Pittsburgh (Pennsylvanie) rapportent, dans un article publié le 3 février 2021 dans la revue Science, que le SARS-CoV-2 peut également échapper à la pression du système immunitaire par un autre moyen que celui de mutations se traduisant par la substitution d’un nucléotide par un autre dans l’ARN.

Le virus peut en effet mettre en place un mécanisme consistant à perdre d’infimes portions de la séquence génétique codant pour la protéine S afin de résister à la neutralisation par les anticorps et l’aider à survivre. Les biologistes moléculaires parlent de délétion pour désigner la perte de matériel génétique.

Les scientifiques ont découvert que le SARS-CoV-2 pouvait présenter un profil évolutif caractérisé par l’apparition de délétions récurrentes dans le gène codant la protéine S. Celles-ci permettent donc de passer outre le système de correction des mutations. Ces délétions dans la protéine S altèrent des épitopes contre lesquelles sont dirigés des anticorps neutralisants. En d’autres termes, ces délétions permettent au virus d’échapper aux anticorps qui ne reconnaissent plus certaines cibles.

Un système de correction inopérant sur les délétions

Contrairement aux mutations qui peuvent être corrigées par le système de correction des erreurs, aucune réparation ne peut avoir lieu en cas de délétion. En effet, il n’y a rien que ce système puisse corriger lorsque la séquence génétique à réparer a été définitivement perdue. On conçoit dès lors que la survenue de délétions peut participer à une évolution virale rapide visant à contrer la réponse immunitaire adaptative, à savoir celle spécifiquement dirigée contre le virus.

Comme d’autres équipes, les chercheurs de l’université de Pittsburgh ont récemment rapporté que le SARS-CoV-2 peut acquérir des délétions dans une région particulière de la protéine S, le domaine amino-terminal (NTD), chez des patients immunodéprimés qui présentent de ce fait une infection  virale prolongée.