Extrait du journal « Le Monde » daté du 27 novembre.
Il apparait clairement que le risque d’être infecté par un porteur, qu’il soit symptomatique ou asymptomatique, existe de très nombreuses semaines après l’infection de ce porteur, même s’il diminue avec le temps.
Lorsqu’il s’agit de son cas personnel, il est difficile de se baser sur les seules statistiques et les seules valeurs moyennes.
La durée moyenne d’excrétion du virus (de son ARN) dans les voies respiratoires supérieures est de 17 jours.
Cette durée de détection de l’ARN viral est plus longue que celle observée dans les voies respiratoires inférieures, qui est de 14,6 jours en moyenne. Par ailleurs, la durée moyenne d’excrétion de l’ARN viral est de 17,2 jours dans les selles et de 16,6 jours dans le sérum sanguin.
La durée maximale d’excrétion de l’ARN viral a été de 83 jours dans l’appareil respiratoire supérieur, de 59 jours dans l’appareil respiratoire inférieur, de 126 jours dans les matières fécales et de 60 jours dans le sérum.
La durée moyenne de l’excrétion de l’ARN viral est positivement associée à l’âge. Plus précisément, toutes les études sauf une ont identifié une association entre un âge supérieur à 60 ans et une durée prolongée d’excrétion de l’ARN viral. Le sexe masculin a également été trouvé associé à une excrétion virale prolongée.
Seulement douze études fournissent des données sur la dynamique de la charge virale et de la durée de l’excrétion virale parmi les personnes infectées par le SARS-CoV-2 mais ne présentant pas de symptômes. La majorité d’entre elles indique une charge virale similaire chez les patients symptomatiques ou asymptomatiques, avec une différence non statistiquement significative entre les deux groupes.