« L’humanité disparaîtra, bon débarras! »
Qu’est-ce qu’elle peut ronfler la nuit la planète bleue, elle devrait se soigner à l’eucalyptus au lieu de s’enfiler du Prozac ou du Roundup ! Elle pourrait enfin dormir sur ses deux hémisphères ! Elle est malade ? Une longue maladie ? C’est qui le cancer de la Terre ? Vous avez deux secondes pour trouver.
Ceux qui savent que tout va mal ne vont pas aimer ce livre car ils vont comprendre que tout va très très très mal. Ceux qui préfèrent ne rien savoir, faire comme si tout allait bien. Ils ne vont pas aimer, ils vont détester. Trop violent pour eux. Ils vont sortir leurs réserves de bidouillages, ils vont peut-être prétendre que Paccalet ne donne aucune solution et que c’est malhonnête.
Ils vont peut-être sauter sur la première piste un peu douteuse (genre la comparaison douteuse entre le nazisme et le citoyen lambda) pour démolir ce livre et l’effacer de leur mémoire. Un holocauste leur permettant de garder le moral. C’est vrai que tout ce que dit Paccalet fait réfléchir et ne donne pas envie de faire des gosses en batterie.
« L’homme est un grand singe égoïste« . Là mon cher Paccalet, avec tout le respect dû à ton rang, les féministes vont te tomber dessus ! Fais gaffe à tes bouboules ! Il faut dire « l’être humain » et non « l’homme ». Sur Terre, les conneries ce n’est pas que masculin ! « Sa soif de domination le pousse à tous les crimes, y compris contre lui-même. » Il y en a marre de la supériorité masculine sur les femmes et bien sûr (c’est le thème de ton livre) on en a marre de l’être humain qui se croit supérieur aux animaux et veut domestiquer la nature pour plus produire ! Toujours plus !
« L’humanité n’a nul destin. Ni lendemain qui chante, ni surlendemain qui fredonne. No future : elle est comme une droguée – avide et déjantée, esclave des biens matériels, en souffrance de consommation, asservie à ce qu’elle imagine être la « croissance » ou le « progrès, et qui sera sa perte. Si elle ne s’autodétruit pas dans une guerre atomique.. »
D’humeur joyeuse, Paccalet nous indique les treize scénarios possibles de la disparition du genre humain. Il en a oublié un : la sodomie (ah ah ah). Sinon une lecture nécessaire en parallèle serait « Homo Disparitus » du journaliste américain Alan Weisman. Pas davantage réservée aux naïfs, cette lecture est complémentaire. le titre est un rien provocateur, mais c’est volontaire, il est grand temps de se réveiller non ?
Nous ne sommes indispensables à personne, sauf à nous-mêmes. Nous avons un rôle à jouer : construire sans détruire, aime sans détester, comprendre sans dépendre. Cela n’amuse pas Paccalet de tirer le signal d’alarme, c’est un homme blessé qui parle, respect.
J’ai cru en l’homme. Je n’y crois plus.
J’ai eu foi dans l’humanité : c’est terminé.
J’ai pensé, dit et écrit que mon espèce avait un avenir. Les erreurs sont cesse répétées. Les pauvres restent pauvres et les riches restent riches. Néanmoins malgré ce bilan global défaitiste, il existe plein de motifs d’aimer vivre sa vie, d’aller à la rencontre des êtres. C’est enfoncer des portes ouvertes de seriner que le genre humain a un ver dans le fruit. Je crains que l’humanité possède le même destin que mes baskets ayant un trou dans leur semelle.
Analyse excellente de Nowowak