Tests covid

Propos de Gilles Pialoux, médecin spécialiste et Professeur des Universités

Des chiffres préoccupants

Nous sommes le 11 septembre et les chiffres dont on dispose sont issus de Santé Publique France à la date du 10 septembre. Ces chiffres ne sont pas bons et sont préoccupants. La résurgence épidémique n’est pas nationalement égale mais touche plusieurs régions puisque quatre régions, l’Ile de France, l’Auvergne-Rhône-Alpes et l’Occitanie et le PACA regroupent 68 % des malades en réanimation. Ce 10 septembre, il y a eu près de 10 000, 9843 nouveaux cas, ce qui fait près de 50 000 nouveaux cas en 7 jours avec une politique de dépistage qui a augmenté certes mais qui n’explique pas cette remontée, avec un taux de positivité des PCR qui est de 5,4 % la première semaine de septembre et des recours aux urgences et à SOS Médecins qui sont en augmentation. Le COVID représentant près de 10 % des recours à SOS Médecins.

Le 11 septembre est le jour où sont annoncées les mesures gouvernementales mais mon propos va concerner les tests. Nous sommes assez perdus actuellement sur les tests avec une surinformation, des publications souvent très précoces, des communiqués de presse des entreprises des tests. Comment s’y retrouver ?

La situation actuelle sur le plan des dépistages n’est pas satisfaisante avec, comme vous le savez, une attente dans plusieurs régions dans les laboratoires de ville, mais aussi une pression sur les réactifs dans les milieux hospitaliers.

Et donc plusieurs pistes sont ouvertes.

Résultats encourageants avec les tests salivaires

La salive est sûrement une matrice très intéressante.

La piste de la salive s’oppose au prélèvement nasopharyngé qui est contraignant, parfois douloureux et compliqué dans sa répétition.La salive est sûrement une matrice très intéressante. Un papier du New England of Medicine daté du 30 août qui analyse notamment chez des soignants asymptomatiques la comparaison entre le prélèvement salivaire et le prélèvement nasopharyngé avec semble—t-il mais, là aussi, la littérature peut être contradictoire, un avantage à la salive dans les premiers jours des symptômes et chez les patients asymptomatiques[1]. Ces données sont à vérifier mais la salive peut être un outil intéressant pour des recherches de cluster avec la PCR associée.

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