Accusés de mutiler des chevaux, les druides de Bretagne sont vent debout
« Ce n’est même pas envisageable ! » assure à France Bleu le grand druide de Bretagne, après de nombreuses attaques d’équidés dans la région.
Par LePoint.fr (avec AFP)

Le mystère plane toujours sur l’identité des tortionnaires de chevaux, après les nombreuses attaques enregistrées ces dernières semaines. Une chose est sûre, toutefois : les druides de Bretagne balayent d’un revers de la main les accusations formulées à leur encontre, entre mythe et fantasme. « Circulez, il n’y a rien à voir », assure à France Bleu Per Vari Kerloc’h, le grand druide de Bretagne.
« Je suis tombé du placard ! » dit-il après avoir eu connaissance des accusations visant ses pairs dans le dossier des chevaux mutilés en Bretagne. Et d’ajouter : « Nous nous réclamons d’une philosophie de la nature. Nous respectons le vivant, la vie, et surtout nous condamnons la cruauté. Je n’imaginais à aucun instant qu’on apposerait le mot druides à ces barbaries. »
La crainte de « suspicions » et de « vengeances »
Également à la tête de la Gorsedd de Bretagne – une association loi de 1901 qui constitue la fraternité des druides, bardes et ovates dans la région –, Per Vari Kerloc’h bat en brèche l’éventuelle existence, encore parfois fantasmée, du « druide sacrificateur », qui pratiquerait des rituels sacrificiels d’animaux ou d’humains. « Circulez, il n’y a rien à voir. Ce n’est même pas envisageable ! » dit-il à France Bleu. « Je comprends tout à fait que les gens désirent des explications. Mais je suis inquiet, car certains voudraient faire justice eux-mêmes. Je ne veux pas que cela déclenche des suspicions et des vengeances », poursuit le grand druide de Bretagne, lui-même propriétaire de chevaux.