Aujourd’hui, le gouvernement français annonce la signature d’un premier accord pour l’achat de vaccins contre le SARS-CoV-2. Un « accord de principe » (Memorandum of understanding) trouvé avec la multinationale pharmaceutique européenne AstraZeneca .
Il prévoit que ce géant fournira à l’Alliance « jusqu’à 400 millions de doses de vaccin à prix coûtant, qui permettront de vacciner les populations à risque au sein de l’ensemble de l’Union européenne, avec de premières livraisons prévues avant la fin de l’année 2020 ». Du moins si son projet vaccinal aboutit et ce dans des délais qui semblent impossibles à tenir.
Olivier Véran de nous rassurer : « sur ce contrat la société AstraZeneca s’est engagée à ne réaliser aucun bénéfice ». Mieux encore AstraZeneca s’est par ailleurs engagé à fournir plus de 2 milliards de doses à prix coûtant dans le monde entier. « Cet accord nous permet de sécuriser un accès à un candidat-vaccin comme première assurance dans un contexte de forte concurrence internationale, nous explique le ministre français. Il nous faudra poursuivre ces négociations avec nos partenaires pour réduire le risque de dépendance à un seul projet, en sécurisant l’accès à d’autres candidats vaccins, et suivre attentivement les progrès scientifique des travaux ».
Quel intérêt peut avoir AstraZeneca à travailler « à prix coûtant » ? Qui calculera le coût ? Face à la pandémie, entrerions-nous dans un monde non pas idéal mais, parfois, un peu moins vénal ?