œnanthe safranée

Mort après avoir consommé une plante toxique de son jardin

C’est l’histoire d’un Nantais de 63 ans, sans antécédents médicaux, qui cueille avec sa femme ce qu’ils pensent être du persil tubéreux* dans son jardin. Les racines sont nettoyées et cuisinées pour le diner qui débute à 21h10.
Alors que la femme, surprise par le goût amer de la plante, n’a avalé que quelques bouchées du plat, l’homme en consomme une plus grande quantité. Vingt minutes plus tard, la femme est prise de nausées puis de vomissements. Le mari appelle alors le SAMU. Juste après avoir raccroché, il présente à son tour des symptômes, en l’occurrence neurologiques. Il est 21h30 quand il est pris de convulsions généralisées (grand mal épileptique).

En France, trois apiacées peuvent provoquer de sévères intoxications : la ciguë vireuse (Cicuta virosa), la grande ciguë (Conium maculatum, qui aurait été utilisée par Socrate) et l’œnanthe safranée. Cette dernière est très répandue dans les lieux humides de l’ouest de la France. Dans certaines régions, on la désigne sous les noms de « pansacre », « pempiz ». En Grande-Bretagne, où on la considère comme l’une des plantes les plus toxiques, on l’appelle hemlock water dropwort (ciguë en goutte d’eau).
L’œnanthe possède de grandes racines renflées souterraines qui exsudent un suc jaune qui rappelle la couleur du safran. Toute la plante est toxique, mais les racines le sont beaucoup plus que les tiges et les feuilles. De couleur vert clair, les feuilles ressemblent à celles du persil, les plus vieilles à celles du céleri. Quant aux tubercules souterrains (également appelés « navets du diable », ils peuvent être confondus avec un navet ou la racine d’une carotte sauvage.
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