Extrait de l’overblog de Berthomeau
« Faire du vélo par temps de grève c’est affronter prudemment l’immense sens civique des français, l’incivilité est la règle, je me fais discret face au regard assassin des motorisés de toute obédience lorsque je me faufile entre les bagnoles qui obstruent les carrefours.
Nos amis de la RATP et de la SNCF réunis, derniers bastions de la classe ouvrière pour les adeptes de la lutte des classes le cul sur une chaise devant leur écran, si Tonton était encore à l’Élysée et le petit Michel à Matignon, je vous fiche mon billet que le premier recevrait les ultras pour les assurer de sa compréhension pendant que le second tenterait de tricoter un bon compromis. Je n’invente rien tel fut le cas en l’étrange attelage Mitterrand-Rocard. Ça faisait bander Dray-Mélenchon, dit gueule de raie et méchant con, tout ce qui a permis la désintégration du PS par Macron.
« Pourquoi avez-vous autant de mépris pour moi ? », interroge Michel Rocard. Mitterrand réplique, cinglant : « Je n’ai aucun mépris pour vous. Le mépris, ça se mérite. »
Que voulez-vous je n’y peux rien voilà t’y pas que juché sur mon vélo électrifié, au bas de Mouffetard, mon œil de chroniqueur à l’affut, chope une affiche sur une colonne Morris.
L’opposition Mitterrand vs Rocard
Théâtre de l’Atelier, Paris du 17 janvier au 16 février 2020
Le cynisme de Mitterrand, le pragmatisme de Rocard : la politique au théâtre avec Cyrille Eldin »