De l’alimentation

« La responsabilité individuelle, celle qui permet de faire des choix informés, s’efface ou se dilue dans le magma des préconisations collectives.
Je revendique cette manière d’être, mes choix alimentaires sont simples, dictés par le plaisir de manger, de boire, selon des principes que m’ont inculqué mes parents : faire ma cuisine avec des produits de saison, le plus possibles locaux, ne jamais gaspiller, me goinfrer, savoir alterner des repas généreux avec des temps de jeûne ou de plats simples : pasta, riz, légumineuses… Tout est question d’équilibre, et non d’application mécanique de conseils généralistes.
Bref, la viande et la charcuterie sont dans le collimateur des grands maîtres de la Santé Publique, je suis de ceux qui ont toujours pratiqué une consommation raisonnable de ces chairs ; je n’entre pas ici dans le débat : il faut moins manger de viande pour sauver la planète qui, là encore mélange joyeusement l’élevage intensif avec l’élevage à l’herbe. »
« De nombreux pays conseillent de limiter la consommation de viande rouge et de charcuterie pour prévenir cancers et maladies du cœur mais, dans de nouvelles consignes, un panel de chercheurs de sept pays a remis en cause, lundi 30 octobre, ces recommandations.
Ces chercheurs indépendants, qui ont procédé à un réexamen de dizaines d’études, conseillent « aux adultes de continuer leur consommation actuelle de viande rouge », c’est-à-dire une moyenne de trois à quatre portions par semaine en Amérique du Nord et en Europe. Même consigne pour la charcuterie, selon ces recommandations parues lundi dans la revue Annals of Internal Medicine, publiée par l’American College of Physicians. »
« Ils disent que les recommandations qui font généralement autorité ne font pas assez valoir que le risque absolu reste faible, et qu’il reste très difficile d’isoler l’effet d’un aliment particulier sur toute une vie, de multiples causes autres que le régime alimentaire pouvant influer sur la santé. »
Jean Berthomeau
Pour John Ioannidis, professeur de médecine à Stanford et grand critique des études sur l’alimentation, « la façon dont les épidémiologistes promeuvent avec ferveur l’existence de bons et mauvais aliments depuis des années nous a détournés de messages plus simples et plus importants, tels que la nécessité de manger avec modération et de ne pas devenir obèses ». Il faut « être honnête lorsque les preuves sont de très faible qualité », dit-il à l’Agence France-Presse.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *