« La fonction présidentielle s’est privatisée comme les aéroports et services publics » 🙂
VincentGloeckler 15 septembre 2019
« Dans le pays où 1789, c’était la faute à Voltaire et à Rousseau, et 1940 à André Gide et Marcel Proust, personne ne songe plus à mettre « le suicide français » sur le dos de la NRF ou des Éditions de Minuit. On enquiquine son monde en lui parlant bouquins, sauf à enchaîner de suite sur le testament de Johnny ou la dernière série Netflix. Le trésor national vivant, le monstre sacré, le délégué du génie national à l’étranger, c’est celui dont le pied laisse une trace sur le Walk of Fame d’Hollywood Boulevard. C’est Montand ou Aznavour (180 millions de disques) ou, intra-muros, Johnny. Donner sa couleur à l’époque, accompagner nos joies et peines, faire vibrer plusieurs générations de suite, ce n’est plus dans les moyens du noircisseur de pages. L’imprimé a cessé d’imprimer. Plus compétitif. Seuls les bons restaurateurs parisiens et les clercs de notaires donnent encore du « Maître au folliculaire ». c’est le show-biz et le stade qui mènent la danse et concentrent les honneurs, les réseaux et les hommages présidentiels. De l’image à l’image, c’est en circuit fermé qu’on est sûr de se faire voir et entendre des populations. »
👍
Des passages vraiment savoureux..
La fin j’adore….