C’est ainsi
Puissants ou non
Que les hommes sont…
On sourit en pensant aux costumes de Fillon quand on lit ce qui suit
Comment Dmitry Rybolovlev s’est attaché les services de Bernard Squarcini, ex-patron de la DCRI, pour tenter d’influencer la justice française.
(12/12/2018 Le Point)
C’est Paul Boury, célèbre lobbyiste au service des patrons du CAC 40, de l’industrie et de la moitié des politiques de droite comme de gauche, qui aurait présidé à cette mystérieuse rencontre. Un rendez-vous secret entre un des hommes les plus riches de la planète et un des mieux informés de France. Le 12 novembre 2015, Tetiana Bersheda, avocate de Dmitry Rybolovlev, l’oligarque à la tête de l’AS Monaco, envoie ce message à un destinataire non identifié :
« Confirmez SVP que Bernard et vous serez présents. Confirmez aussi que vous nous donnerez des rapports de surveillance complets et les résultats de votre travail jusqu’à présent. » Bernard ? Bernard Squarcini, ancien patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), plus connu sous son surnom de « Squale », vient d’entrer au service du multimilliardaire russe.
Quelques mois plus tôt, le camp Rybolovlev avait convenu avec Paul Boury de ce qu’il attendait de l’ancien maître espion : « Bonjour Paul, je te confirme que les conditions sont OK pour nous. Comme discuté hier au téléphone, nous voudrions surtout connaître : ses protecteurs potentiels, ses réseaux, ses associés et autres interlocuteurs et leurs influences. Si vous tombez sur ses projets ou actifs, cela nous intéresse aussi. Merci beaucoup ! Amitiés, Tetiana. »
Et c’est ainsi qu’en mars 2015 Yves Bouvier, un marchand d’art suisse avec lequel Rybolovlev est en conflit depuis le début d’année pour une affaire de gros sous dans une vente de plusieurs œuvres d’art, est devenu la proie du « Squale ». Mais avant de s’inviter dans la tambouille policière française, Dmitry Rybolovlev s’est démené à Monaco pour se mettre policiers et magistrats dans la poche…
Sur le Rocher, l’oligarque russe a activé tous ses réseaux pour que sa plainte visant le marchand d’art soit instruite dans un sens qui lui soit favorable. Depuis 2011, date de son arrivée à Monaco, le milliardaire est de toutes les réceptions mondaines. On s’arrache sa présence. Lui entreprend de polir son image. Le 22 juillet 2013, Willy De Bruyn, un entremetteur monégasque qui siège au conseil d’administration du club de football, remercie l’oligarque pour le bon moment qu’il a fait passer à Albert :
« Fantastique journée. Le prince est ravi et de très bonne humeur. Le rapprochement est réussi », lui écrit-il. « Rybo », comme on l’appelle, est régulièrement invité au palais ou dans les demeures du monarque, à Monaco ou à Gstaad, pour l’anniversaire du souverain. Il tisse patiemment sa toile, fil après fil.
Ses proches en profitent pour approcher ceux qui font la loi. Un sujet, les trusts, préoccupe particulièrement Rybolovlev ? Le Premier ministre monégasque est aussitôt mis au parfum. « Nous avons suspendu le projet d’amener les œuvres d’art pour le moment parce que la loi n’a pas encore été votée. Tu pourrais peut-être souligner l’importance de la TVA dans cette affaire », explique, en novembre 2013, Bersheda à un homme qui a l’oreille du chef du gouvernement. Rybolovlev est invité à l’Opéra de Monte-Carlo ? Une occasion en or pour courtiser les politiques. « Transmettre à DR qu’il doit absolument faire attention à son sourire. Des sourires à tout le monde : il est heureux d’être là et se sent chez lui. Après l’Opéra, on fera une lettre au directeur, qui est aussi conseiller national de Monaco, pour le féliciter », écrit un conseiller du milliardaire.
Pour s’assurer leur soutien, le richissime homme d’affaires distribue à la police, aux magistrats et à toutes les personnes qui comptent sur le Rocher des places en loge pour assister aux matchs de l’AS Monaco. Pour Noël, le ministre de la Justice reçoit une bouteille de champagne à 700 euros, le directeur de la sûreté publique, Régis Asso, un traditionnel samovar russe daté de 1900. Lorsqu’il est interrogé sur ces présents, Paul Masseron, conseiller du gouvernement à l’Intérieur de 2007 à 2015, avant d’être débauché par… Rybolovlev, a cette réponse ahurissante : « La question a été débattue en conseil de gouvernement. (…) Il a été décidé de ne pas refuser ou renvoyer des cadeaux pour ne pas choquer des donateurs qui auraient eu le sentiment que le gouvernement avait des problèmes avec eux. » Monaco, toujours, protège ses intérêts. Lesquels sont pris très à cœur par le milliardaire…
Lorsqu’il lance sa plainte contre Yves Bouvier, tout est prêt : dans les hautes sphères, l’affaire est immédiatement perçue comme « sensible », « confidentielle » et « absolument prioritaire ». La complicité que l’oligarque a instaurée avec les sommités de la principauté se voit dans leurs échanges. En SMS, cela donne des « bises », « toute ma fidélité », « avec mon amitié », et toujours plus d’invitations à dîner. Une stratégie qui se retourne contre lui : une enquête pour corruption active et trafic d’influence est ouverte et va ravager le Rocher en quelques semaines… Le milliardaire a-t-il tenté d’acheter les institutions d’un pays grâce à sa fortune ? L’incorruptible juge Levrault, un magistrat français envoyé à Monaco, multiplie les perquisitions et les gardes à vue jusqu’au sommet de l’État.
Le magistrat fait saisir le téléphone de Me Bersheda et de plusieurs hiérarques, et exploite leur contenu. Le Monde et Mediapart révèlent l’étendue de la connivence entre les enquêteurs et le camp Rybolovlev, un « ultra-VIP » sur le Rocher. On apprend qu’en février 2015, si le marchand d’art Yves Bouvier a été interpellé en principauté, c’est parce qu’il y avait été attiré par Me Bersheda. Dans la coulisse, cette dernière conduit l’enquête, accompagne les témoins au commissariat, dicte aux policiers ce qu’ils doivent faire et qui ils doivent auditionner. En off, elle leur donne des renseignements qui n’apparaissent pas au dossier d’instruction – bien qu’elle nie aujourd’hui avoir instrumentalisé la procédure… La famille princière craint un scandale sans précédent, car son linge sale est déballé en public. Le juge Levrault a fait saisir un petit carnet noir appartenant au directeur des services judiciaires (poste équivalent à celui de ministre de la Justice), Philippe Narmino, qui, semaine après semaine, a pris des notes sur ses rendez-vous avec le procureur général. Il y est par exemple question de l’épouse d’un homme politique local très important qui a frappé la maîtresse de ce dernier. « Affaire potentiellement explosive ! » écrit le directeur, un jour de novembre. « Les choses s’aggravent, peur du scandale », ajoute-t-il quelques semaines plus tard.
Toute l’année 2015, Tetiana Bersheda, elle, continue à veiller sur son carnet de bal. Alors que l’affaire vient d’être lancée, elle soigne la famille de Philippe Narmino. En février, l’épouse du garde des Sceaux monégasque lui envoie ainsi un message gentil : « Remercie chaleureusement Dmitry de notre part pour son hospitalité sans faille et renouvelle-lui nos amitiés et nos félicitations pour la beauté de sa résidence gstadoise. » Le fils Narmino, Antoine, est lui-même en relation d’affaires avec le camp Rybolovlev, sur les conseils de son père. Drôle de mélange des genres. Et que dire de Franck Michel, un des avocats de Tania Rappo, une des ennemies du camp Rybolovlev, qui semble être particulièrement surveillé ? « Dossier Michel, suspension permis de conduire. (…) Il faut une impartialité apparente. Désigner un magistrat du siège », peut-on lire dans le carnet de Philippe Narmino. On a fait mieux quant à l’image d’indépendance que la justice est censée donner d’elle-même…
En France, les autorités toussent. Une grande partie des magistrats et enquêteurs basés à Monaco, dont le procureur général, sont français et on ne voudrait pas que le scandale franchisse nos minces frontières. Un homme va pourtant se charger d’exporter le conflit dans l’Hexagone : Bernard Squarcini.
L’ancien patron de la DCRI sait que le nom de Bouvier apparaît, à Paris, dans une affaire de vente de tableaux de Picasso et va se servir de l’information pour tenter d’influer sur la procédure. En décembre 2015, il contacte Christian Sainte, alors nouveau patron du 36, quai des Orfèvres :
« Bonjour Christian, dans le cadre de l’affaire Rybolovlev-Bouvier, il y a un volet parisien et parties fines rue Miromesnil. L’avocate me parle d'[une] témoin et souhaite savoir si la fille va être entendue. Merci bien. Amitiés. »
L’avocate évoquée par Squarcini dans son mail n’est autre que Tetiana Bersheda, la femme de confiance de l’oligarque russe. Quant à la « témoin », il s’agit… d’une escort girl assurant avoir des informations à charge contre le marchand d’art;
Par l’entremise de Squarcini, le milliardaire russe se serait-il ingénié à dénicher des boules puantes contre son principal ennemi ? Le « Squale » s’en défend : « Je n’ai pas eu de suite. C’était juste un élément de facilitation. Je me serais bien gardé de porter un jugement ou d’influer sur une procédure en cours. (…) Pourquoi Christian Sainte ? Parce que je le connaissais », a-t-il expliqué aux juges, qui l’ont interrogé après cette découverte. Le patron du « 36 », lui, jure au Point ne jamais avoir lancé d’enquête à la suite des informations contenues dans le mail et dit ne pas être « proche » de Squarcini, qui ne « fait pas partie de [s]on environnement immédiat ».
« Je l’ai peut-être croisé une ou deux fois en dehors du travail, dont une fois au club de tir, confie-t-il. Son mail était arrivé comme un cheveu sur la soupe. Il semblait parler d’une affaire de proxénétisme alors qu’on était sur une vente de tableaux. Je comprends mieux, maintenant que je sais pour qui il travaillait… J’aurais pu être instrumentalisé si j’avais réagi. »
Devant ses riches clients, le « Squale » s’était pourtant montré, à l’époque, beaucoup plus prolixe. « Je vous confirme la prise en charge, comme convenu, au niveau des autorités, à Monaco et à Paris. (…) Il s’agit d’un dossier suivi sur lequel il y a une forte sensibilisation et une volonté d’aboutir », écrit-il à Me Bersheda en avril 2015. Précisant que « l’environnement de l’intéressé [Yves Bouvier, NDLR] est en cours » et que « deux de ses relations sont défavorablement connues ».
Après son mail à Sainte, fin 2015, Squarcini s’empresse également de vanter son action auprès de Me Bersheda : « J’ai pu relancer le dossier (…), en donnant, le 18 décembre, tous les éléments au nouveau directeur de la PJPP [police judiciaire de la préfecture de police de Paris, NDLR]. C’est la brigade de répression du banditisme qui a ce dossier. »
En réalité, Squarcini pourrait avoir fait plus pour Rybolovlev qu’écrire un simple mail au chef de la PJ parisienne. Le 30 avril 2015, Christian O., un proche du « Squale » en poste à la DGSI, tape le nom d’Yves Bouvier dans la base de données confidentielle Cristina, qui compile des informations sur toutes les personnes fichées et leurs proches. Quatre jours plus tard, Squarcini confie au camp Rybolovlev que Bouvier « n’a pas attiré l’attention des services de police en France ». Hasard ou coïncidence ? Le 16 décembre 2015, Christian O. cible une nouvelle identité, celle du journaliste et expert en terrorisme autoproclamé Roland Jacquard. Quinze jours plus tard, l’homme fait l’objet d’une note de renseignements que Bernard Squarcini adresse à Tetiana Bersheda. Interrogé par les juges, Christian O. jure avoir cherché de sa propre initiative des informations sur ces deux hommes. Mais il reconnaît avoir rendu des dizaines de services similaires à son ancien chef. Qui le lui rendait bien…
« Pour moi, Bernard Squarcini était mon patron, confie l’agent aux magistrats qui le questionnent. Il est parti mais il reste une pointure du renseignement. (…) Entre 2012 et 2016, j’ai eu cinq patrons qui se sont succédé. (…) Ils ont tous su que je rencontrais Bernard Squarcini et que celui-ci me donnait du renseignement. Au point qu’en plaisantant j’avais suggéré qu’on l’immatricule comme source. »
Régis Asso, ancien chef de la police monégasque s’était vu offrir un superbe samovar daté de 1900 de la part de Dmitry Rybolovlev.
Lorsque, en 2016, le « Squale » est perquisitionné à son tour pour une affaire de trafic d’influence, Christian O. panique, s’en réfère à ses chefs, leur explique qu’il a fait des recherches pour le compte de Squarcini. Surprise, les pontes de la DGSI ne bougent pas : « Mon interlocuteur, dont je tairai le nom, haut placé dans la hiérarchie, m’a dit : « Ne vous inquiétez pas. » » Une réponse que lui feront tous les supérieurs qu’il consulte. Squarcini ferait donc l’objet d’une curieuse mansuétude au sein de l’appareil policier… La situation est d’autant plus préoccupante que, comme Squarcini, d’autres enquêteurs français sont sortis de leurs attributions. En février 2015, les policiers monégasques communiquent avec leurs collègues parisiens sur la garde à vue de Bouvier. Alors que le téléphone du marchand d’art est censé avoir été placé sous scellé, les Monégasques copient son répertoire et envoient au commandant Thomas Erhardy, de la BRB, le numéro d’une call-girl fréquentée par Bouvier, ainsi qu’une « note blanche » contenant des informations.
Le commandant Erhardy se dépêchera ensuite de réclamer les factures détaillées du téléphone de la prostituée afin de localiser Bouvier : « Peux-tu me rappeler tous les numéros de téléphone utilisés par Y. Bouvier ? » demande-t-il à son homologue en principauté. Les policiers agissent de manière illégale et le savent parfaitement. Christian Sainte est en copie de certains mails, mais affirme aujourd’hui, au vu de ses fonctions très chronophages, ne pas s’être particulièrement intéressé à ce dossier. Le 14 avril 2015, Thomas Erhardy, sachant l’enquête viciée, trouve un moyen facile de « blanchir » ces informations : « J’ai rectifié le tir avec la juge. Je pars d’un renseignement anonyme », écrit-il dans un mail. Le policier a depuis quitté la BRB et a été muté dans les îles à la Direction de la coopération internationale. Un changement de fonction qui ne devrait pas empêcher Yves Bouvier de demander la nullité totale de la procédure, tant ses droits semblent avoir été bafoués dans cette affaire.
Mis en cause pour ses relations avec Rybolovlev, Philippe Narmino, directeur des services judiciaires, a démissionné de ses fonctions en septembre 2017.
Jean-Pierre Dreno, ancien procureur général français de Monaco, a été muté à Aix-en-Provence.
Régis Asso, ancien chef de la police monégasque, a pris sa retraite en 2016.
Le palais princier, lui, est extrêmement embarrassé. Le 14 septembre 2017, Serge Telle, le ministre d’État, l’équivalent du Premier ministre en France, réfléchit à des éléments de langage, en vue de la démission du directeur des services judiciaires, Philippe Narmino. « Cette décision permettra à Philippe Narmino de se défendre librement et de prouver (…) qu’il n’y a pas eu entrave au fonctionnement régulier de la justice, écrit Serge Telle. Cette décision vise ensuite à faire cesser des polémiques servant des intérêts privés qui cherchent à détourner l’attention des accusations qui les visent en faisant peser le soupçon sur la justice monégasque. » Bref, aucune remise en question. Une semaine plus tard, le chef de gouvernement écrit une note à l’attention directe du prince Albert. Il évoque la « croisade » du juge Levrault, ces journalistes « hostiles à Monaco » et la volonté d’Yves Bouvier d’« attaquer davantage encore l’édifice ».
Le dossier a en tout cas jeté un froid dans la coopération judiciaire entre les deux pays. Jean-Pierre Dreno, procureur général de Monaco, a été rapatrié à Aix-en-Provence. Son bureau a été perquisitionné en novembre par les juges d’instruction Aude Buresi et Serge Tournaire, qui ont trouvé la trace de plusieurs échanges entre lui et une fonctionnaire encore en poste sur le Rocher. Laquelle lui écrit, le 25 janvier 2018 : « Bonjour M. le procureur ! Ça va de mal en pis ici. Le nouveau directeur des services judiciaires ne renouvelle aucun des magistrats français qui en étaient à leur date d’anniversaire. (…) Dorénavant les contrats de trois ans ne seront plus renouvelés. Les magistrats du siège ont voté une motion. Mais tout ça finira en pschitt bien évidemment. Magistrats comme personnel démotivés. (…) Je vous embrasse, bon courage. »
Quant à Bernard Squarcini, son domicile a de nouveau été perquisitionné et il a été interrogé cet automne sur ses missions exactes au service de Dmitry Rybolovlev. De nombreux mystères demeurent. Notamment ce rapport de surveillance trouvé lors des perquisitions, qui détaille les faits et gestes de Daria Strokous, compagne de l’oligarque russe. Cette mission d’espionnage a été commanditée par le milliardaire lui-même – qui sort d’un très coûteux divorce – à la société Arcanum. Sans surprise, c’est le « Squale » qui a servi d’intermédiaire.
A l’automne 2016, un ex-flic, soupçonné d’avoir vendu un titre de résidence à un multimillionnaire belge, est interpellé. Mais Christian Carpinelli, qui avait quitté la police pour rejoindre l’AS Monaco, nie et dézingue à tout-va. Devant le juge Levrault, en octobre 2017, il explique que, « parmi les résidents les plus huppés de la principauté », certains ont fait des dons qui ont permis à l’amicale de la police d’« acquérir des biens immobiliers ».« Il est évident qu’à l’égard de ces bienfaiteurs la Sûreté publique a toujours accordé une approche bienveillante tant à l’égard de l’instruction des dossiers de résidents que dans d’autres domaines », ose-t-il. L’ex-flic assure également que l’AS Monaco, en envoyant aux huiles de la police et de la justice des abonnements au stade, s’attache leurs « bons services (…) ne serait-ce que pour l’instruction des dossiers de résidence de leurs protégés. Je parle des joueurs de football ». Des élucubrations d’un homme acculé ? Pas si sûr. Ses propos sont surveillés comme le lait sur le feu par le directeur des services judiciaires de l’époque, Philippe Narmino. Dans un carnet saisi par les enquêteurs, celui-ci écrit, le 16 janvier 2017 : « Affaire Carpinelli : déballage nationalité (…). Résidences des joueurs de foot qui seraient fictives. » Le 3 avril 2017, il ajoute : « Carpinelli : provocateur et pervers. Préparer réponses à ses arguments à l’avance. » Un dossier explosif pourrait néanmoins conforter l’ex-flic.
En 2015, le milliardaire Maurice Amon choisit Monaco pour divorcer de son épouse, Tracey Espy-Hejailan. Or cette dernière s’y oppose et s’appuie sur les agendas de son époux, les factures détaillées de son téléphone, les témoignages de ses domestiques et de prétendues factures d’hôtel où Maurice Amon n’a jamais mis les pieds afin d’assurer que son mari n’est que fictivement résident à Monaco pour des raisons fiscales. Le litige est arrivé au pénal et, en haut lieu, on garde un œil attentif sur l’affaire. La preuve ? Selon nos informations, lors de perquisitions menées en septembre 2017, le dossier « Maurice Amon » a été, curieux hasard, retrouvé dans le tiroir central du bureau de Philippe Narmino…