Le ras-le-bol fiscal est justifié. Les prélèvements obligatoires ont atteint, en 2017, 48,4 % du PIB un record.
Mais…
Si la France souffre du poids de sa fiscalité, elle est l’un des pays les plus égalitaires du monde.
Avant redistribution par les impôts directs et les prestations sociales le niveau de vie moyen des 20 % Français les plus aisés se situait à 56 130 euros et étaient 8,4 fois supérieur au niveau de vie moyen des 20% des personnes les plus modestes (6720 euros par an).
Après redistribution, ce rapport n’était plus que de 3,9 correspondant à une augmentation de 72% du niveau moyens des 20% des personnes les plus pauvres et à une diminution de 20% de celui des 20% les plus riches.
Le niveau de rééquilibrage est encore plus fort aux extrémités de l’échelle des revenus: les 10% de Français les moins fortunés disposaient en 2017 avant redistribution de 3 260 euros, contre 73 160 euros pour les 10% les plus aisés, soit 22,4 fois plus.
Après redistribution, ce rapport était de 5,6.
Les prestations sociales contribuent pour deux tiers à la réduction des inégalités des niveaux de vie (600 euros par mois pour les 10% les plus pauvres.
L’impôt sur le revenu (43,14 des foyers fiscaux sont concernés) y participe pour un tiers. Les 10% des foyers les plus aisés en ont payé 70% (55 sur 78 milliards) et le tiers des 100 milliards de la CSG.
Des chiffres qui incitent à quelques réflexions.
cf Pierre-Antoine Delhommais (Le Point)