Houellebecq

On fréquente les gens pendant des années, parfois des dizaines d’années, en s’habituant peu à peu à éviter les questions personnelles et les sujets réellement importants ; mais on garde l’espoir que plus tard, dans des circonstances plus favorables, on pourra justement aborder ces sujets, ces questions ; la perspective indéfiniment repoussée d’un mode de relation plus humain et plus complet ne s’efface jamais tout à fait, simplement parce que c’est impossible, parce qu’aucune relation humaine ne s’accommode d’un cadre définitivement étroit et figé. La perspective demeure, donc, d’une relation « authentique et profonde » ; elle demeure pendant des années, parfois des dizaines d’années, jusqu’à ce qu’un événement définitif et brutal (en général de l’ordre du décès) vienne vous apprendre qu’il est trop tard, que cette relation « authentique et profonde » dont on avait caressé l’image n’aurait pas lieu, elle non plus, pas davantage que les autres.

2 réflexions au sujet de « Houellebecq »

  1. Houellebecq est jeune marié, non? Il est moins beau que Castaner qui pourra se recycler en acteur flic après son ministère.
    Mais le ministre écrit surement moins bien.

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