Christophe Guilluy

« No Society, c’est la citation célèbre de Margaret Thatcher dans les années 80 avec cette idée qu’il fallait remettre en cause l’État-providence et rompre un lien essentiel entre le haut et le bas », explique Christophe Guilluy, auteur du livre No Society : la fin de la classe moyenne occidentale.
Monde d’en bas de plus en plus fragilisé
« Malheureusement, la dirigeante britannique a été entendue au-delà de ce qu’elle espérait. Ça touche l’ensemble des pays occidentaux. Il y a un monde d’en haut qui se structure et un monde d’en bas de plus en plus fragilisé et qui n’est pas spécifiquement pauvre », ajoute le géographe. « On a bien ce socle majoritaire que représentait la classe moyenne qui se fragilise ».

En 2000, Christophe Guilluy évoquait les fractures françaises. 18 ans après, il s’attaque à une France mise à l’écart à cause du « libéralisme, idéologie qui s’est emparée des élites occidentales, et qui a fragilisé le monde ouvrier, mais aussi les zones rurales, les villes moyennes ». Le géographe a constaté que ces « catégories de Français modestes étaient attachés à la solidarité, à l’État-providence » et il faut prendre cela en compte pour ne pas exclure cette France de la société.

2 réflexions au sujet de « Christophe Guilluy »

  1. Je ne devrais pas dire ça, donc. Mais je pense vraiment que c’est l’état providence qui a foutu la société française en l’air, à tous niveaux.

    1. Les deux thèses ne sont-elles pas compatibles, voire liées l’une à l’autre? Les « mis à l’écart » ont-ils d’autres possibilités que de demander à être « aidés »?
      Cela étant, société solidaire ne signifie pas plus société d’assistés qu’elle ne signifie jungle libérale.

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